mercredi 31 octobre 2018

Le Joueur en Renard Gris - L'adaptation de King Kong - Gamecube

ACTU-GAMING  (2005)  

Salut à tous ! 10ème critique de jeux-vidéos avec ce coup-ci l'adaptation vidéo-ludique de l'oeuvre cinématographique "King Kong" réalisé par Peter Jackson. Le jeu sortira en 2005 sur tous les supports, j'ai testé la version Gamecube que je m'étais procuré. Bonne lecture à tous ! 



Contexte du jeu : 

Je vais contextualiser le jeu sous plusieurs angles : 

1. Une biographie du réalisateur Peter Jackson. 
2. Les origines et succès du film King Kong (1933) et de son remake (2005).  
3. Le développement et la commercialisation de son jeu-vidéo officiel. 

Le réalisateur Peter Jackson. 
1. Peter Jackson est un réalisateur, producteur et scénariste néo-zélandais né en 1961 qui depuis son enfance a toujours été attiré par le cinéma. Il découvre pour la toute première fois cette passion autour du 7ème art en voyant le film "King Kong" sorti en 1933. Sa carrière professionnelle dans le cinéma débute à l'âge de ses 22 ans en 1983 où il commence la réalisation d'un petit projet sans gros budget sur un film d'horreur. Il s'agit de "Bad Taste", le premier film réalisé par Peter Jackson sorti en 1987 qui se fait remarqué par les effets visuels et l'humour gore de ce long-métrage. Ce film ne passera pas inaperçu au Marché du Festival de Cannes. Il poursuit ainsi des réalisations de films toujours dans un registre horreur et humour gore avec les sorties de "Braindead" en 1993; "Créatures célestes" en 1996 et "Fantômes contre fantômes" en 1997. C'est en 1996 que les studios Universal proposent à Peter Jackson de réaliser un de ses rêves d'enfant : celui du remake de "King Kong" (1933). Il se retrouvera finalement déçu puisqu'à la pré-production le projet a été avorté, craignant la concurrence médiatique de "Godzilla" (1998). Il se lance alors dans un autre vaste projet en adaptant le roman "Le Seigneur des anneaux" écrit par J. R. R. Tolkien qu'il déclinera en trois films : "La communauté de l'anneau (2001) / "Les Deux Tours" (2002) / "Le Retour du Roi" (2003). Le tournage effectué en Nouvelle-Zélande a été très complexe pour l'équipe technique. Ainsi, la trilogie du "Seigneur des anneaux", en particulier "Le Retour du Roi" a été une réussite totale auprès du public. Peter Jackson a remporté l'oscar du meilleur réalisateur en 2004 et sa trilogie a rapportée 3 milliards de dollars de bénéfices venant du grand nombre d'entrées en salles. Désormais, Peter Jackson est un cinéaste reconnu du grand public. Grâce à ce succès mondial, les studios Universal sollicitent une nouvelle fois Peter Jackson a réalisé le remake de King Kong. Il accepte et s'apprête à tourné "King Kong" en Nouvelle-Zélande avec des équipes techniques. Le tournage avait commencé en septembre 2004 pour ensuite être projeté dans les salles obscures du cinéma en décembre 2005.

 
Le premier volet du Seigneur des anneaux. 
              Affiche de "Bad Taste". 



Si cela vous intéresse, pour plus de détails sur la filmographie et biographie de Peter Jackson, je vous renvois aux liens ci-dessous : 


2. "King Kong" (1933) est un film américain d'aventure et fantastique s'étalant sur une durée de 1h40 qui a été réalisé par Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack. Ce long-métrage est sorti le 29 septembre 1933 en France, dans une période historique troublante car nous sommes en pleine crise financière des années 30 et à l'apogée du nazisme. Je vous communique la synopsis officielle de ce film : 

Affiche de 1933 de "King Kong".


"Figurante sans travail, la blonde Ann Darrow est engagée par le réalisateur Carl Denham pour être la vedette de son prochain film. Le Venture, le navire commandé par le capitaine Englehorn et qui comprend toute l'équipe, atteint Skull Island, une île mystérieuse où vivrait une créature légendaire vénérée par les indigènes et appelée King Kong. Durant le voyage, Ann tombe amoureuse de John Driscoll, le second du bateau. Une fois débarqués, les explorateurs sont aussitôt repérés par les indigènes et font marche arrière. Mais ces derniers enlèvent Ann, la "femme aux cheveux d'or", et l'attachent pour l'offrir en sacrifice à King Kong. Au moment où ses compagnons arrivent pour la délivrer, un singe gigantesque saisit la jeune fille et disparaît dans la forêt. Denham et ses hommes se lancent alors à la poursuite de King Kong."


Grâce au grand succès dans les salles de cinéma, "King Kong" aura largement rentabilisé le budget qui lui a été consacré lors de la réalisation ( 700000 dollars ) en remportant 5,3 millions de dollars au box-office. Pourtant, l'histoire de ce grand singe n'a pas été une adaptation littéraire mais tiré du scénario original de B. Shoedsack.








Extraits du long-métrage de 1933.

















Affiche officielle du film "King Kong" de 2005.



Le 10 décembre 2005, un remake réalisé par Peter Jackson du film original de 1933 "King Kong" sorti en France. Avec une durée de 3h00, ce film fantastique et aventure qui traite les mêmes thèmes que l'original (Skull Island - Liaison entre le gorille et la femme - New York en 1933...) aura marqué une nouvelle génération. En effet, les médias et les spectateurs de l'époque ont été emballé par cette adaptation somptueuse : que ce soit sur la narration ou les effets spéciaux (notamment les effets- visuels du gorille), "King Kong" aura laissé des traces dans l'histoire du cinéma. Ce remake américain et néo-zélandais remportera trois oscars en 2006 : celui des meilleurs effets-visuels, meilleur mixage de son et meilleur montage de son. Peter Jackson a donc réalisé un de ses plus grands rêves en adaptant ce film, d'autant que cela a rapporté plus de 550 millions de dollars au box-office. Je vous communique également la synopsis officielle :



"New York, 1933. Ann Darrow est une artiste de music-hall dont la carrière a été brisée net par la Dépression. Se retrouvant sans emploi ni ressources, la jeune femme rencontre l'audacieux explorateur-réalisateur Carl Denham et se laisse entraîner par lui dans la plus périlleuse des aventures... Ce dernier a dérobé à ses producteurs le négatif de son film inachevé. Il n'a que quelques heures pour trouver une nouvelle star et l'embarquer pour Singapour avec son scénariste, Jack Driscoll, et une équipe réduite. Objectif avoué : achever sous ces cieux lointains son génial film d'action. Mais Denham nourrit en secret une autre ambition, bien plus folle : être le premier homme à explorer la mystérieuse Skull Island et à en ramener des images. Sur cette île de légende, Denham sait que "quelque chose" l'attend, qui changera à jamais le cours de sa vie..."

Les effets spéciaux du gorille sont hyper-convaincants ! 

Décidément, j'arrive encore à vous évoquer ce jeu ;) 

3. L'adaptation en jeu-vidéo de "King Kong" est un sacré challenge à relevé puisque le jeu sortira un mois avant le long-métrage. Ce qui signifie que non seulement le jeu devra être à la hauteur du succès du film mais en plus accessible a un certain public qui procède d'abord à jouer au jeu avant de voir "King Kong". Cette adaptation vidéo-ludique officielle du long-métrage serait déjà un indice qui répondrait en partie à l'impatience et aux estimations des fans vis-vis du film, car Peter Jackson s'est investit dans ce projet avec une équipe de développement du jeu. Il s'agit en fait de la firme Ubisoft (au grand étonnement de tous) qui s'impliquera à la réalisation de "King Kong" en jeu-vidéo. Pourtant, c'était Electronic Arts qui avait édité et développé en jeux-vidéos la trilogie du "Seigneur des anneaux" au début des années 2000, mais Peter Jackson avait été déçu de ces adaptations. Le réalisateur était attiré par l'équipe ambitieuse d'Ubisoft Montpellier dirigée par Michel Ancel, le créateur de "Rayman" et "Beyond Good and Evil". En effet, Peter Jackson avait particulièrement apprécié le jeu "Beyond Good and Evil" sorti en 2003 (N'hésitez pas à consulter ma review sur "Beyond Good and Evil" (https://lerenardgris.blogspot.com/2018/04/) : en suivant les aventures de Jade. 

Une belle photo ou l'on aperçoit Peter Jackson et quelques membres de
l'Ubisoft Montpellier ou figure Michel Ancel en arrière-plan.

Cette entreprise sera à la charge de
ce grand projet. 
Michel Ancel et Peter Jackson vont donc travailler ensemble pour obtenir un produit qui soit à la hauteur des enjeux, d'autant que le chiffre d'affaires sur les ventes du jeu-vidéo sera déjà un indicateur pour mesurer la hype des fans sur la sortie de "King Kong" dans les salles de cinéma. L'équipe d'Ubisoft Montpellier détient un gros projet ou le savoir-faire et l'expérience de Michel Ancel vont être importantes et bénéfiques. L'intitulé exact donné au jeu est "Peter Jackson's King Kong The Official Game of the Movie". Il est édité par Ubisoft, développé par l'Ubisoft Montpellier et commercialisé sur les différentes plates-formes de l'époque (Xbox - PS2 - PC - Gamecube...). Est-ce que le jeu "King Kong" était un projet opportuniste pour récolter de l'argent en déniant la qualité ? Le duo Jackson/Ancel a t-il fonctionné ? Cette adaptation aura t-elle le même succès que le film ? Comme à chaque fois, mes réponses personnelles et constructives sont présentées dans cette review :)

Description du jeu : 

"Peter Jackson's King Kong The Official Game of the Movie" est un jeu d'action et d'aventure sorti en France le 17 novembre 2005 soit un mois avant la sortie du film au cinéma. Il s'agit d'un jeu jouable exclusivement en solo où l'on alterne entre des phases de FPS en incarnant l'aventurier Jack et des phases ou l'on incarne le géant gorille. Ce jeu est édité par Ubisoft et développé par Ubisoft Montpellier. Il est sorti sur de nombreux supports : PC - Gamecube - Xbox 360 - Xbox - PS2... Pour le test, je l'ai effectué sur Gamecube car j'avais un exemplaire du jeu sur ce support.



Mon avis personnel sur le jeu : 

- Les Graphismes : 

On peut percevoir toute l'inspiration du créateur vis à vis de ce gorille incroyable. 
L'esthétique de "King Kong" est remarquablement travaillée. En effet, j'ai constaté que l'aspect visuel du jeu est assez bluffant car la composition de certains plans sont bien réalisés avec des mis en scènes cinématographiques. On retrouve une atmosphère comparable à une séquence du film ou les aventuriers étaient dans la Skull Island; c'est à dire qu'on identifie une ambiance lourde et glaciale avec une gestion des lumières par rapport à l'effet de brume, un mode de vue en FPS pour favoriser l'immersion, des chutes d'eau et la présence de créatures comme les dinosaures ou insectes géants pour nous rappeler la Skull Island. Heureusement que les concepteurs du jeu se sont focalisés qu'aux bases du film car on ne remarque aucun élément hors-sujet. La modélisation des dinosaures et du grand singe sont également très soignées. La musculature présentée du gorille est fantastique et nous démontre sa grande puissance. J'ai ressenti un effet de flippe total car l'écran tremble lorsque le gorille ou les dinosaures rugissent de toute force. De plus, l'immersion est très réaliste car aucun item pour le nombre de munitions ou encore la jauge de points de vie ne sont représentés sur l'interface. Le rendu visuel est donc plus accessible à nous immerger et à nous retransmettre l'ambiance.

Les phases en Jack Criscoll sont en FPS.
En revanche d'un point de vue technique, les lacunes se multiplient. En effet, le jeu connaît quelques bugs graphiques (surtout sur la version PC); une frame rate (images par seconde) assez catastrophique; des textures très moyennes ainsi que des effets-spéciaux qui sont loin d'être exceptionnels pour l'époque. Les décors du jeu restent soporifiques, notamment ceux de New-York qui n'ont rien de splendides. 

Les graphismes de ce jeu ne sont donc pas révolutionnaires, d'autant que l'aspect technique regorge de défauts, en revanche les aspects visuels facilitent l'immersion et nous transmettent les atmosphères pesantes du jeu. 

- La Maniabilité : 

Dans cette catégorie je vais aborder dans un premier temps les commandes du jeu, puis la jouabilité ainsi que le Gameplay. 

Le jeu est rythmé par une alternance de phases en mode FPS où l'on contrôle l'aventurier Jack Driscoll et par des phases où l'on incarne King Kong en TPS (mode de vue à la troisième personne). Ce seront deux mécaniques de Gameplay totalement différents où les contrôles vont spécifiquement s'adapter soit pour le gorille ou pour Jack.

Il s'agit des habitants de cette île qui vénèrent le grand singe. 

Lorsque l'on incarne l'aventurier, nous devons utiliser le joystick gauche de la manette pour le déplacer; le joystick droit/gâchette gauche sert à viser; le bouton B pour se baisser; le bouton A afin d'appeler un autre PNJ; le bouton Y afin que notre personnage exclame à voix haute le nombre de munitions restantes; le bouton X pour recharger et enfin la gâchette droite qui sert à tirer sur une cible, prendre un objet ou repousser quelque-chose. Heureusement, Jack Driscoll dispose de plusieurs armes diverses pour cette aventure. Voici l'énumération exhaustive des armes : 
- Le pistolet : Il s'agit d'une arme à feu classique. Il n'est pas suffisamment efficace pour tuer un ennemi mais pour en repousser. Son chargeur contient 8 cartouches de 9mm. 
- Le fusil à pompe : Son utilisation à courte-portée s'avère très puissante. Plus sa portée est lointaine, moins la puissance sera importante. Son chargeur contient 5 cartouches. 
- Le fusil à lunette : Sa cadence de tir est très faible mais sa portée est importante. Cette arme est très utile pour éliminer des ennemis sans se faire repérer. Son chargeur contient 5 balles de 7,62 mm. 
- La mitraillette : Il s'agit d'une mitrailleuse ou la décadence de tir est très accrue. Les dégâts causés par les balles ne sont pas élevés mais la quantité est titanesque. Sa portée de tir est assez moyenne et dispose dans son chargeur 50 balles de 11,43 mm. 
- La lance : Une arme très rudimentaire et ultra-classique. Elle est omniprésente sur l'île Skull Island. Il en existe deux versions : la première est très banale car il s'agit d'un simple fragment d'os, et la seconde est plus perforée et plus meurtrière. Son utilisation est très régulière car après s'en être servi une première fois, on peut la récupérer sur le cadavre d'un ennemi, sur le sol etc... Les lances très rudimentaires sont trouvables en quantité illimitée sur des carcasses tandis que les lances plus évoluées sont disponibles en quantité limitée. 
- (Une exception) Le levier : Il ne s'agit pas d'une arme mais d'un objet que l'on retrouve régulièrement sur l'île. Il permet d'activer des piliers afin d'ouvrir des gigantesques portes. Elle peut être portée en plus d'une arme classique. 

Vous allez devoir faire diversion pour que ce V-Rex ne puisse déranger vos
partenaires qui enclenchent le mécanisme de la porte. 

Les armes que l'on utilise ont une fonction secondaire. En effet, en appuyant sur le bouton R de la manette, nous sommes dans une posture défensive où l'on repousse les ennemis à proximité. Avec la lance, on peut également embrocher des petites créatures et les lancer sur d'autres ennemis afin qu'ils puisse les manger, ce qui pourra débloquer certaines situations dans le jeu. La lance nous offre aussi la possibilité d'utiliser le feu. Avec notre lance en utilisant la fonction "Repousser" près d'une vasque enflammée, cela permet d'enflammer notre lance. On l'utilise notamment pour brûler des herbes qui bloquent certains passages et tuer tous les ennemis des alentours. 


Pour la partie Kong, les contrôles du personnage sont très différents de ceux de l'aventurier. En effet :

- Il se déplace avec le joystick gauche, le joystick droit pour déplacer la caméra.
-  Le gorille a la capacité de grimper et de marcher quelle que soit sa position sur des murs en appuyant sur le bouton B de la manette. 



- Kong peut sauter sur d'autres éléments interactifs, tout en tenant Ann dans ses mains); il peut sauter en s'agrippant sur des éléments du décor en utilisant
On perçoit le réalisateur filmant des dinosaures dévorant un cadavre.
le bouton B
lorsqu'il se trouve au bord d'un ravin et qu'il aperçoit un élément du décor dépassant plus que d'autres afin d'effectuer cette action (en laissant Kong accroché, il y restera suspendu indéfiniment).         
                       
Grimper sur des piliers sur lesquels sont placés des arbres en se plaçant sur la base de ces derniers et en appuyant une fois de plus sur le bouton B (L'orientation de Kong est possible dans 4 directions avec l'aide du stick directionnel afin de voir la direction qu'il va choisir pour sauter et s'accrocher sur d'éventuels éléments interactifs. Pour cela, il faut utiliser le stick directionnel et le bouton B.).

- Débloquer des passages comme des blocs de pierre, des piliers, des troncs d'arbres ou autre en se plaçant en leur contact et en appuyant sur la touche Y afin que le gorille se place sous l'élément pour le soulever et le projeter en appuyant de manière répétitive soit sur le bouton A, B, X ou Y.

- Frapper un coup basique avec le bouton A ou alors effectuer un enchaînement de coups en appuyant plusieurs fois sur le bouton A (De plus, si on combine simultanément les boutons B et A, le gorille donnera un violent coup d'épaule.).

- Esquiver des attaques avec la touche B; Kong peut repousser un adversaire avec un coup de bas en haut en appuyant sur Y (La fonction "Repousser" est très utile pour se débarrasser des vénatosaures et des scolopendres qui peuvent s'accrocher sur le gorille pour le blesser.).

- Assommer un ennemi au contact en enchaînant un très violent coup de haut en bas.

- Attraper un opposant (ou un tronc d'arbre pour l'utiliser comme arme) avec le bouton X et le projeté dans une direction en ré-appuyant sur X, il peut également le mordre avec la commande Y mais l'action doit être instantanée car l'ennemi qui est saisit peut se libérer de lui-même et mener une contre-attaque.

-  Briser la mâchoire d'un V-Rex à terre en appuyant sur le bouton A ou de manière répétitive sur A, B, X ou Y afin de l'achever; 

- Kong peut passer en mode "Projection Terminale" sur la touche X. Pour achever le monstre, il faut appuyer rapidement et répétitivement sur l'un ou plusieurs des boutons A, B, X ou Y. 

- En spammant le bouton Y, le gorille passe en mode "Furie" et ses coups deviennent plus accrues, ce qui lui permet d'assommer plus rapidement ses adversaires. 

Kong aura du mal à combattre avec elle. 


A noter qu'il existe encore une fonction pour prendre ou reposer Ann. En effet, Kong ne peut pas porter Ann dans ses bras s'il veut effectuer l'intégralité de ses coups lors des combats. On peut donc la reposer au sol en appuyant sur le bouton X afin de combattre plus efficacement. Le problème est qu' Ann sera beaucoup plus exposée au danger puisque les ennemis alentours pourront l'attaquer. Il faudra donc être stratégique et attentif afin de veiller à sa protection lors des phases de combat.


Dans le jeu on retrouve dans le Gameplay une notion de chaîne alimentaire. C'est à dire que l'on distingue des prédateurs toujours à la recherche de proies à dévorer, surtout de cadavres. En effet, l'aventurier Jack n'y est pas épargné mais en tuant des créatures, il peut les utiliser pour attirer des prédateurs dans un piège ou détourner leur chemin. Pour faire fonctionner cette chaîne alimentaire, il existe dans le jeu trois types de créatures inoffensives : les libellules géantes, les larves et les créatures des marais. Ce sont des proies qui pourront attirer l'attention de prédateurs afin de débloquer certains passages. Il suffit de les prendre par le bout d'une lance ou de tirer sur ces proies pour attirer des prédateurs. 

Cet écran rougeâtre nous alerte qu'on est proche de la mort.
Concernant les éléments à notre disposition, hors-mis les armes et le nombre de munitions que notre personnage nous exclame à voix-haute, la jauge de vie repose sur un système qui est de nos jours extrêmement à la mode dans les FPS modernes (Battlefield - Call of Duty...). C'est à dire que notre barre de vie n'est pas matérialisée mais lorsque l'écran éclate d'un rouge vif, cela finit que l'on approche de la mort. En revanche, il suffit de patienter quelques instants pour que toute notre énergie vitale revienne naturellement. L'intelligence artificielle de nos alliés est plutôt bien gérée; il est possible que l'on puisse échanger une arme avec un co-équipier en le lui demandant cette transaction très spontanée. J'ai donc constaté à mon propre avis que le Gameplay de combat dans le point de vue FPS est très homogène et assez léger pour un jeu de ce genre. En effet, il ne s'agit pas d'un FPS médiocre mais l'on retrouve dans le Gameplay beaucoup trop de répétitions dans les tâches que nous devons effectuer dans la Skull Island (brûler des hautes herbes avec nos lances enflammées pour avancer, détourner l'attention des ennemis avec des proies, chercher des bouts de bois afin d'activer des piliers pour ouvrir des nouvelles zones dans l'île). La première heure de jeu m'aura montré toutes les mécaniques et caractéristiques du Gameplay en FPS qui ne m'a plus laisser de surprises ou de diversités dans les prochaines heures que j'ai effectué. Ceci est vraiment dommage car plus aucun suspens n'était présent lorsqu'on incarnait l'aventurier. Malheureusement les variantes n'existent quasiment pas; on est dans la peau de Jack quasiment dans les 3/4 du jeu, on retrouve les mêmes ennemis du début à la fin et les actions que l'on accomplit n'aboutissent pas à une évolution. "King Kong" se répète sans arrêt dans les phases FPS qui couvrent 80 % du jeu, c'est pour cela que je n'avais plus de réelles motivations à accomplir les mêmes quêtes pendant des heures.

Même si les phases FPS sont sombrement linéaires, ennuyantes et homogènes, il faut reconnaître que le rythme du jeu est assez chanmé car l'alternance entre les phases de Jack et Kong est dynamique. En effet, on distingue une fluidité dans la narration et l'action lors des transitions entre ces phases de Gameplay.
L'immersion est totale!
En ce qui concerne les phases où l'on incarne King Kong, elles ne sont pas non plus exceptionnelles. En effet, l'immersion reste totale grâce à un environnement plus cinématographique que dans le mode avec Jack Criscoll, mais en contre-partie d'une caméra capricieuse qui a tendance à bloquer le gorille au coin de l'écran. Heureusement que Kong dispose de capacités spéciaux afin de compenser le manque de profondeur dans le Gameplay ! Malgré ces défauts et la part minoritaire que l'on attribut au grand singe dans le jeu, les phases de Kong m'ont plus passionné que lorsque je contrôlait Jack. Certes, les commandes ne sont pas nombreuses mais la jouabilité du gorille est suffisamment intuitive pour que l'on ne passe pas un mauvais moment. 

Que ce soit pour la partie Jack ou Kong, le concepteur Michel Ancel avait eu la très bonne idée de renouveler le format 16/9 à l'image de ce qu'il avait déjà utilisé pour le jeu "Beyond Good and Evil" sorti deux ans plutôt. 

Pour conclure cette partie, globalement le Gameplay du jeu reste très bancal et linéaire avec notamment des problèmes de caméra et un déséquilibre évident entre la partie Jack Criscoll qui représente 80% du jeu et la partie Kong qui n'en représente que 20%. Mais au moins, l'immersion est totale et malgré une jouabilité simpliste, elle reste accessible et confortable. 


- Durée de vie :  

Cette aventure se bouclera en 5 petites heures. 
Jusque-là j'ai à peine effleuré quelques défauts majeurs du jeu par rapport au Gameplay mais la durée de vie ne fait clairement pas le poids. En effet, j'ai terminé "King Kong" en une durée d'environ 5h30. Une durée de vie bien inférieure au potentiel que pouvait nous montrer le jeu ! En consultant dans les médias les avis de la presse et des joueurs, il est très récurrent que le principal problème de "King Kong" est surtout sa durée de vie trop minimale. Il faut se rendre compte qu'il y a un réel manque de finition et d'inspiration à ce jeu car il devait absolument sortir pour la période très importante des achats de Noël. Il s'agissait sans doute d'une stratégie commerciale de sortir le jeu à la veille des fêtes de fin d'année et du film en question afin de s'imposer et de se démarquer dans le marché. Le jeu est malheureusement sorti trop tôt avec en contre-partie une baisse de qualité et surtout de quantité dans le contenu proposé. Il existe des challenges où nous devons recommencer certains chapitres du jeu afin de débloquer du contenu bonus comme des interviews ou encore des croquis de Weta, mais ce n'est pas une excuse qui apporte de la durée de vie car recommencer des missions linéaires et répétitives ne sera pas captivant pour tous les joueurs. Outre le manque de durée conséquent, la difficulté du jeu repose essentiellement sur l'exploration plutôt que sur les combats. En effet, j'ai beaucoup concentré de temps à la recherche des bouts de bois afin d'ouvrir les mécanismes des portes pour accéder aux nouvelles zones du Skull Island. La durée de vie de "King Kong" est donc très médiocre car on boucle cette aventure en seulement quelques heures !


- Les Musiques / Bandes-sons : 

Voici un combat entre le légendaire Kong et les dinosaures. 
Les bruitages et les musiques sont en parfaites adéquation avec l'aspect immersive et survie. On ressent une réelle empathie pour les personnages dans ce jeu atmosphérique. De plus, le doublage français est très réussi, notamment quand on entend Jack parler, ses nombres de pas ou encore sa respiration grâce à une grande quantité de bruitages. J'ai ressenti également tout le déchaînement de brutalités et de la toute puissance du Kong et des dinosaures grâce à des facteurs comme l'écran qui tremble ou encore l'accompagnement sonore très imposant sans compter leur rugissement titanesque. Les musiques ne sont pas non plus chef-d'oeuvresques  mais elles sont compatibles avec l'ambiance du jeu, de plus on retrouve les mêmes thèmes musicaux que ceux du film.

- Scénario :

Les explorations de nos protagonistes dans la Skull Island sont majeures
dans le jeu.
Cette adaptation vidéo-ludique retrace chronologiquement et assez fidèlement le film. En effet, quelques passages (notamment le début du film) ont été retranscris brièvement dans des cinématiques. On incarne Jack Criscoll, le scénariste embauché par Carl Denham pour son prochain film. On est également accompagné de Hayes (Une homme de terrain qui a la connaissance du maniement des armes), de Carl Denahm (Un réalisateur qui a l'intention de réaliser sa projection sur la Skull Island et même au péril de l'équipe) et de Jimmy (Le plus jeune matelot de l'équipe). Exactement comme dans le film, ils vont devoir sauver Ann Darrow (l'actrice qui devait tournée dans le long-métrage de Carl Denahm) du géant Kong qui l'a capturé et qui réside quelque part dans la Skull Island. Les habitants de cette île vénèrent ce gorille qui est le dernier d'une espèce disparue. Ils lui offrent des offrandes comme un dieu en lui présentant des jeunes femmes. Un point positif que je dédie au jeu est le bestiaire des créatures que l'on retrouve parfaitement dans le long-métrage. En effet, on distingue des Vénatosaurus (Un chasseur mobile et effrayant qui attrape et dévore toutes ces proies), des Scolopendres (Créatures qui peuvent enrouler et étouffer ses adversaires), le crabe géant (Il vit toujours à proximité de l'eau) et le V-Rex (L'ennemi le plus puissant du jeu. Il est invincible face à Jack, seul Kong peut le tuer.

King Kong dans New York qui détruit tout sur son passage. 
Son coup de mâchoire peut détruire une structure de pierres !). Les environnements et ennemis du jeu nous illustrent parfaitement l'univers de "King Kong". Certes le scénario n'est pas du tout inédit, mais la sensation de redécouverte m'a toujours fait plaisir. Le jeu "King Kong" utilise avec soin les extraits du film ou de la bande-annonce afin d'émettre des spoilers très légers pour les personnes vivant cette adaptation vidéo-ludique avant le long-métrage de Peter Jackson. Pourtant, 90% du jeu se déroule dans cette île maudite du Skull Island : hélas seulement deux niveaux se déroulent à New-York. Ces niveaux à New-York ne sont pas du tout convaincants par rapport au léger contenu et aux graphismes proposés. Cependant, l'histoire d'amour entre le gorille et Ann reste éternelle et nous est retranscrite à travers ces quelques cinématiques de la fin du jeu. Le scénario a donc été totalement fidèle par rapport à l'histoire originale.


Ma synthèse du jeu : 

Cette adaptation officielle en jeu-vidéo de "King Kong" ne m'a pas vraiment enthousiasmé, surtout qu'il y avait aux commandes la fameuse équipe d' Ubisoft Montpellier dirigé par Michel Ancel et que j'en attendais beaucoup de ce projet qui avait à mon sens plein de potentiels. Dans les points positifs, on retrouve un travail d'ambiance, d'immersion et d'esthétique somptueux ainsi qu'un Gameplay ingénieux pour nous retransmettre les sensations du personnage de Jack. Les phases de Kong ont personnellement été mes parties préférées du jeu car on retrouvait un grand dynamisme par rapport à ce gorille et des combats époustouflants contre des créatures hors-du-commun. "King Kong" aurait été mieux considéré s'il ne regorgeait pas autant de maladresses comme la durée de vie trop mince, les phases avec Jack qui démontrent un FPS moyen et la place offerte au grand singe qui est trop minime par rapport aux nombreuses missions confiées dans la partie Jack Criscoll. Pour le grand public, le jeu peut pleinement s'apprécier. J'ai donc un retour assez mitigé de cette adaptation réalisée par Michel Ancel, où du moins le projet n'a pas du tout été un ratage total.

Michel Ancel (Photo prise en 2007).


Hélas pour Michel Ancel, "King Kong" semblait connaître le même destin que "Beyond Good and Evil". En effet, le président d'Ubisoft avait déclaré en janvier 2006 que les ventes de ce jeu n'ont pas franchies le cap espéré de 4 millions d'exemplaires entre novembre et fin-décembre 2005. Qu'il se rassure, les ventes ont atteints finalement 4,5 millions d'unités sur l'année. Le jeu a finalement connu un grand succès dans le monde.








Voici les notes que j'attribue à ce jeu :


Les notes : 

Graphismes : 3 / 4
Maniabilité :  2 / 4
Durée de vie : 0,5 / 4
Musiques - Bandes sons : 3,5 / 4
Scénario : 3,5 / 4 


Note Globale :   12,5 / 20



Comparaison avec les moyennes des forums pour : King Kong - Gamecube

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     6,2  / 10 

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15,7 / 20 
                                              
Résultat de recherche d'images pour "gamekult"
6,6 / 10










Jeuxvidéos.com : 44 critiques ont été posté.
Gamekult : 84 critiques ont été posté.
SensCritique : 8 critiques d'internautes ont été posté.

On peut remarquer que les lecteurs sur Jeuxvidéos.com ont été les plus cléments avec une moyenne de 15,7/20. Ma note globale est pratiquement identique aux moyennes de SensCritique et Gamekult, c'est à dire un retour assez moyen mais proche du correct (nous sommes dans les environs de 12-13/20).

Merci à vous d'avoir consulter ce nouvel article de critique :) N'hésitez surtout pas à vous abonner et à commenter mes reviews cela me fait toujours plaisir. On se retrouve le mois prochain pour une nouvelle chronique de jeu-vidéo. Portez vous bien !