mardi 18 décembre 2018

Le Joueur en Renard Gris - Goldeneye au service du mal - Playstation 2

RÉTRO-GAMING  (2004)

Salut à tous ! 12ème critique et analyse de jeux-vidéos en tout genre avec cette fois-ci un FPS sorti en 2004 sur Playstation 2, Xbox et Gamecube. Il s'agit de "Goldeneye au service du mal" dont je dispose d'un exemplaire sur PS2.




Contexte du jeu : 

Au début des années 2000, la société américaine "Electronic Arts" est à son paroxysme. En effet, cette entreprise de développement et de conception de jeux-vidéos est la leader des éditions sur le marché à cette époque. Elle va acquérir une multitude d'acquisitions de studios pour consolider son modèle économique en plus du statut d'éditeur qu'elle incarne. Cependant, les nombreuses filiales qui ont été rachetées par "Electronic Arts" vont connaître des fermetures quelques années plus-tard : "Keismai Studios" qui a développé notamment "Legends of Keismai" en 1996 fermera en 2001; "DreamWorks Interactive" l'auteur des sagas "Command and Conquer" et "Medal of Honor" disparaîtra en 2010; "Black Box" intégrée à EA Canada qui a notamment développé la licence de jeux de voitures "Need for speed" arrêtera ses activités en 2013; "Pandemic Studios" le créateur de jeux "Star Wars" et "Mercenaries" qui a été racheté en 2007 par EA puis fermé en 2009; ou encore "Bright Light" l'entreprise chargée des jeux "Harry Potter" acquise en 2007 sous le contrat d'EA puis disparaîtra en 2011 etc...


"Electronic Arts" a donc fermé beaucoup de petits studios et acquit un bon nombre de leurs licences. Aujourd'hui, cette société  est une des plus détestées aux Etats-Unis, et pour cause ! On lui reproche notamment sa commercialisation des jeux (Les DLC - Les connexions internet obligatoires - Les DRM...), ses rachats de studios pour des jeux spécifiques qui ne sont pas toujours de qualités, l'annualisation permanente de ses licences (FIFA - NBA Live - Battlefield - Need for speed - etc...)  en passant souvent outre leurs qualités et originalités ainsi que les cruelles fermetures de ces filiales rachetées. "Electronic Arts" a donc été beaucoup critiqué par les joueurs à cause de sa politique productiviste grossière qui a sacrifié des studios de développement pour des licences bâclées voire médiocres au profit de la quantité. Certains surnomment cette firme "l'empire du mal". 

Logo d'EA Games. 

Pourtant, certains produits atteignent des millions de ventes. En effet, "Electronic Arts" a pris l'initiative rusée d'adapter des jeux tirés de films populaires comme notamment la saga "Harry Potter" (Lien de ma critique d'"Harry Potter et la Coupe de feu" sur PS2 développé par EA : https://lerenardgris.blogspot.com/2018/05/ ) ou encore les "James Bond". Ces adaptations rapportent toujours du pognon même si la qualité reste souvent minime. De manière globale puisque les dates de sorties de jeux sont trop rapprochées, le renouvellement des sagas et les innovations restent précaires. C'est pour cela qu'aujourd'hui l'image d' "Electronic Arts" s'est détériorée auprès des joueurs car cette firme a ruiné et enterré bon nombre de licences ("Command and Conquer" - "Dungeon Keeper" - "Dead Space" - "Harry Potter" - "FIFA" - "Mass Effect" à mon plus grand regret... etc). En chiffre d'affaires de nos jours, "Electronic Arts" est la troisième plus grande entreprise commercialisant les jeux-vidéos, cédant sa place à Nintendo et Activision-Blizzard.

"Battlefield", "Burnout" ou encore les "Fifa" sont en t-autres les principales licences qu' abordent très régulièrement "Electronic Arts".


"Battlefield 3" sorti le 25 
octobre 2011 sur tous les
supports

Un Fifa annuel : le 09 sorti le 2 
octobre 2008 sur tous les 
supports. 
"Burnout Revenge" sorti le 13 
septembre 2005 sur tous 
les supports.


Ce sont les studios de développement d'EA Los Angeles, alias "DreamWorks Interactive" qui seront en charge d'un nouveau jeu James Bond au début des années 2000. Il sera ainsi édité et distribué par "Electronics Arts". Paradoxalement à ce que j'énonçais antérieurement sur les répétitives adaptations cinématographiques de cette filiale, ce projet est en revanche inédit ! Les développeurs ont eu l"idée de créer un jeu Goldeneye qui pourrait amener des joueurs nostalgiques de l'excellent "Goldeneye 64" sorti sur Nintendo 64 en 1997. De plus pour tenter d'apporter de l'originalité, ce jeu issue de la licence James Bond se déroulera aux cotés des antagonistes de la série. Les enjeux sont donc intéressants : Ce jeu se détacherait du "Goldeneye 64" développé par "Rareware" et du film "Goldeneye" réalisé par Martin Campbell en 1995, ce qui ne correspondait absolument pas au profil d'"Electronics Arts" sur le papier.  Il ne faut pas oublier que "Goldeneye 64" a été considérer comme un des meilleurs FPS (Jeu de tir à la première personne) jamais réalisé, notamment grâce aux innovations techniques et instinctives qu'apportait ce jeu. Les ventes avaient atteint plus de 8 millions d'exemplaires dans le monde.

Est-ce que ce titre d'"Electronics Arts" mérite d'exister ? Aura-t-il la même ampleur que le Goldeneye sur Nintendo 64 ? Ce jeu révolutionnera t-il le genre du FPS ? Le fait d'être au service des criminels sera t-il à la hauteur de ces principes ? Les réponses dans ma critique :)

affiche du film "Goldeneye 007" sorti en 1995
réalisé par Martin Campbell.



A gauche il s'agit de la jaquette du jeu culte "Goldeneye" 
sorti sur Nintendo 64 en 1997. 

En voici la synopsis officielle du long-métrage :


"James Bond est chargé par le MI6 de retrouver le Goldeneye, un satellite russe volé par des mercenaires, dont la puissance de frappe pourrait rayer de la carte n'importe quelle capitale. Sur les traces des responsables, l'agent 007 se rend aux quatre coins du monde avant de retrouver sur son chemin une vieille connaissance. Entre sa mission et ses sentiments personnels, l'agent secret se voit dans l'obligation de faire un choix."


Description du jeu : 

"Goldeneye au service du mal" est un jeu de tir à la première personne (FPS) sorti en France le 2 décembre 2004 sur tous les supports (Gamecube - PS2 - Xbox...). Ce jeu a été développé par EA Los Angeles, édité et distribué par "Electronics Arts". Ce FPS est jouable en solo ou en multijoueur pouvant atteindre jusqu'à 4 joueurs. Par ailleurs une version Nintendo DS du jeu sortira en juin 2005 aux Etats-Unis et en août 2005 en Europe.

Voici l'évolution du bénéfice net d' "Electronic Arts" de 1994 à 2013. (source : Gamekult)



Mon avis personnel sur le jeu : 

- Les Graphismes :

Dans ce domaine, les producteurs d'"Electronics Arts" sont réputés pour la qualité graphique ainsi que le travail fourni sur le design. Je pouvais ainsi m'attendre à un FPS qui soit visuellement ravissant, et pourtant...

Graphiquement cela ne va pas 
impressionner les foules...



Tout d'abord, je vous commente les cinématiques de "Goldeneye au service du mal". Hélas, je vous dévoile déjà des faiblesses du jeu mais les cinématiques sont pour moi très médiocres : la qualité de l'image est dégueulasse (il n'y a pas d'autre mot), elle n'est pas franchement digne d'un jeu sorti sur Playstation 2 en 2004 !  Les scènes sont ultra-compressées et pixelisées, j'ai trouvé cela honteux et surtout choquant ! D'autant que je ne vois pas toujours l'intérêt de certaines séquences parfois incompréhensibles.






Dans la même échéance, les textures sont extrêmement pauvres malgré des environnements détaillés. La modélisation des personnages est grossière et les animations dans ce jeu sont dans l'ensemble bâclées : en prenant notamment l'exemple de l'animation catastrophique des jets de grenades. Ainsi, cela plombe complètement le coté immersif de ce FPS. De plus, je n'adhère absolument pas à un parti-pris désastreux des développeurs de faire volatiliser les corps des ennemis sans même qu'ils heurtent le sol. Cela n'empêche guère au moins de récolter les armes et munitions des ennemis que l'on aura fait disparaître comme par magie. C'est tout aussi bidon qu'un épisode de "Joséphine ange gardien" (Cf JDG^^), en tout cas cela ne fait encore qu'empirer l'immersion et la cohérence de ce FPS. D'ailleurs le look des ennemis est sympathique mais trop redondant.


On aperçoit à l'interface les munitions restantes des deux armes,
 les fonctionnalités du Goldeneye ainsi que la barre de points de vie
en t-autres. (cf image de JeuxActus) 
A propos de la direction artistique, chaque niveau a un décor différent mais vu que l'on s'attarde dans des niveaux hypers longs, on aperçoit toujours le même level design. En effet, les niveaux enchaînent trop souvent les mêmes séquences avec des couleurs qui ne sont pas toujours efficaces et des situations sans aucune variation. Le level design a tendance à prolonger les niveaux avec des sections et couleurs moches, le look des ennemis sympathique mais trop redondant et une accumulation de salles copiées-collés les unes sur les autres : on ressent de la lassitude vis à vis des décors. Il y a de quoi être déçu de la réalisation graphique de ce FPS qui n'est pas à la hauteur de titres comme "Call of Duty" de 2003 ou encore "Halo 2" qui sont bien supérieurs techniquement à l'époque. "Goldeneye au service du mal " n'est donc pas à la hauteur graphiquement et comporte du laisser-aller dans les environnements, une grosse déception !


- La Maniabilité :

Je vous fais part tout d'abord des commandes et maniements du jeu puis du Gameplay que l'on nous offre.

On distingue en haut de l'écran un clignotement rouge qui signifie
que l'on prend des dégâts.
Pour se déplacer, on utilise le traditionnel stick analogique gauche de la manette. Comme tout FPS qui doit avoir cette fonction, pour se mettre à couvert en passant de la position debout à accroupie, on sélectionne la touche "O". Notre niveau de santé est mesuré par une barre courbé orange située à droite de l'écran. On ressent de nettes inspirations de l'excellent FPS "Halo 2" sorti deux semaines avant "Goldeneye au service du mal". En effet, la gestion de la jauge de vie; le stock des grenades ainsi que le modèle de Gameplay de tenir deux armes en même temps est inspirée de "Halo 2". Par rapport à notre jauge de vie, il suffit de patienter et de ne pas être toucher par un tir pendant plusieurs secondes avant que notre barre de vie redevienne maximale : il s'agit d'un énorme classique que l'on retrouve dans quasi tous les FPS. Cette barre clignote et devient rouge lorsque l'on s'approche de la mort. On distingue à gauche de l'interface une barre de protection : en récoltant des gilets pare-balles, cela remplit notre niveau de protection et cet indicateur deviendra doré lorsqu'il atteindra son maximum. Aux proximités en bas de l'écran, le nombre de munitions restantes est affiché d'un côté pour l'arme à la main gauche et de l'autre côté pour l'arme de la main droite. Pour recharger une arme, il suffit de sélectionner la touche "Triangle". La touche "X" permet de prendre ou ranger une arme de la main droite et le bouton "Carré" permet de prendre ou ranger une arme de la main gauche. Lorsque la main gauche est libre, on peut lancer des grenades avec la touche "L1". Pour effectuer un tir droit : utiliser "R1"; pour effectuer un tir gauche : appuyer sur "R2" (on oriente le viseur pour cibler grâce au stick analogique droit). De plus, lorsque un message nous l'indique, on peut sélectionner le bouton "X" pour activer un piège qui enclenche le mécanisme des machines pour vaincre les ennemis (ils peuvent également s'en servir contre le joueur).

Le maniement de deux armes en même temps est une très bonne idée ! 
Ce qui est remarquable et bien amené de la part de ce FPS sont le maniement des armes un peu inédit ainsi que l'utilisation du Goldeneye. En effet, nous disposons comme arme de base d'une SA 9 mm : elle provoque de légers dégâts mais elle est très précise et rapide. Il est rangé lorsqu'on utilise une autre arme et toujours chargée. Au cours de nos missions, on pourra récolter les armes des ennemis (par ailleurs, nous ne pouvons ranger qu'exclusivement les grenades OF et la SA 9 mm). Lorsque nos deux mains sont libres, on pourra se servir de deux armes en même temps, sauf pour les armes lourdes qui nécessitent l'utilisation des deux mains. Pour obtenir une puissance de tir maximale, il est conseillé de manier les armes à deux mains. Il existe aussi des combats rapprochés ou l'on doit sélectionner la touche "R2" pour frapper et assommer. En progressant tout au long du jeu, on développe de nouvelles capacités du Goldeneye qui se met à jour à chaque début de niveau. En effet, le Goldeneye a plusieurs fonctions :

Voici un exemple d'utilisation du Goldeneye en utilisant la fonction IRM. 
- Fonction IRM : capacité de repérer les ennemis à travers les murs et les obstacles.
- Fonction Piratage : Altérer les dispositifs électroniques et armes des adversaires.
- Fonction Bouclier EM : Déjouer les tirs et autres attaques ennemis. On peut aussi utiliser sa puissance dans les attaques en mêlée.
- Fonction Champ magnétique : fonctionnalité d'anticiper et de déjouer les attaques des ennemis en appuyant sur le stick analogique gauche pour orienter ce champ magnétique.
Ainsi sur l'écran de jeu un interface matérialise les quotas de durée d'utilisation du Goldeneye. Pour activer ou désactiver le Goldeneye, il faut utiliser la touche "L2". Il faut surveiller également les niveaux des jauges d'utilisations du Goldeneye pour ne pas être en épuisement (elles se rechargent lentement quand on ne puise pas leur énergie).
On peut constater que le Gameplay a plein de processus intelligents mais qui malheureusement n'aboutissent à pas grand chose. C'est maintenant que j'effectue la transition vers la longue liste de mes reproches sur le Gameplay de ce FPS.



Les ennemis sont très nombreux dans les niveaux. 
La première chose qui m'avait sauté aux yeux était la lenteur du Gameplay. En effet, notre personnage traîne dans les déplacements. (en plus dans des niveaux qui peuvent paraître interminables tant ils sont longs). On ne ressent donc pas le dynamisme et la nervosité que ce FPS devrait avoir dans un univers exposant des effets spéciaux à base d'explosions, de projections de matières et de jeux de lumière. C'est pour cela que "Goldeneye au service du mal" semble avoir de très bonnes intentions et se range immédiatement dans la catégorie des softs spectaculaires. Cependant, ce FPS est ultra basique, sans aucune originalité ou mise en situation. Je passait mon temps à tirer bêtement sur tout ce qui bougeait et à avancer dans des chemins linéaires. A chaque fois que je lance des parties, les premières demi-heures sont toujours amusantes mais on ressent ensuite de la lassitude, de l'ennui à force d'effectuer toujours des actions répétitives. Même s'il faut reconnaître que le maniement des armes est plutôt bien vu, l'effectif est extrêmement restreint : on en trouve 14 au total dans le mode solo. Voici la liste de l'armement :
- SA 9 mm : arme personnelle de base de notre agent du mal.
- Grenades OF : on ne peut que les lancer par la main gauche. Grenades standards qui ont un rayon de dégâts important.
- Jackal 357 : pistolet d'une précision extrême et d'une puissance de tir efficace.
- Mamba 12G : fusil d'une faible portée et d'une précision plus rudimentaire, les dégâts causés sont très efficaces.
- M-90 : arme secondaire et préférée des unités de garde et de patrouille. Elle a une cadence de tir élevée qui compense la médiocrité des de la précision et des dégâts.
- Commando FA4 : arme utilisable à deux mains et conçu à l'origine pour les Unités spéciales britanniques.
- Fusil de Sniper DSR1 : parfaite utilisation pour les embuscades et assassinats si nous sommes patients.



Le look des ennemis est trop redondant ! 

- Missile (Harpon) : il s'agit d'une arme antipersonnel efficace qui peut effectuer plusieurs tirs avant d'être abandonné. Utilisable à deux mains, il est déconseillé de s'en servir en combats rapprochés car son rayon de tir à extrêmement large.
- Predator MS : mitrailleuse tenue à deux mains doté d'un chargeur de grande capacité.
- Venin 200 ML : pistolet qui paralyse les cibles grâce à un agent neurotoxique. Immobilise la cible pendant plusieurs secondes.
- Détonateur : arme de sabotage convoitée qui lance une charge explosive qui se lance sur des vêtements ou protections, on peut détoner manuellement. Très efficace contre des formations de troupes et les véhicules.
- Fusil EM : utilise le champ magnétique de supraconducteurs qui projette de l'uranium appauvri qui transperce les murs, les obstacles et les adversaires.
- TESLA EM : arme antipersonnel à haute puissance qui perturbe les boucliers magnétiques dont se servent les combattants d'élite.
- Omen XR : fusil expérimental développé par Auric Enterprises qui pulvérise instantanément les cibles.
On constate que parfois la maniabilité des armes est assez hasardeuse, d'autant que malheureusement on se sert systématiquement des mêmes armes tout au long du jeu. Le Gameplay de ce FPS est pour moi beaucoup trop bourrin et décomplexé.

Notre barre de vie matérialisée à droite devient rouge lorsque celle-ci n'est pas
à sa maximale. 
Rapidement dans le jeu, le level-design devient répétitif. En effet, des portions de niveaux ont des couloirs similaires et redondants. Je n'ai jamais ressenti aucune dimension tactique puisque le jeu ne nous fait pas jouer intelligemment : chemin linéaire, tirer sur tout ce qui bouge, avancer en ligne droite...  C'est ce qui peut justifier l'ennui que j'éprouve à ce jeu.  La fonction "S'accroupir" dans ce jeu nous ralentit encore plus et n'a pas d'intérêt puisqu'il n 'y a pas d'infiltration. Paradoxalement, le jeu utilise beaucoup de processus intelligents mais se veut un Gameplay très bourrin : j'ai l'impression que ce jeu n'a pas tranché sa position, d'autant que trop de fails gâchent le plaisir.

Cette arme lourde va être redoutable ! 
Par ailleurs, les IA du jeu (Intelligence Artificielle) se nomment "E.V.I.l." : "Emotionel viceral intelligent learning". Selon les développeurs, l'IA a été conçu pour créer des moments intenses et dynamiser la partie. En vérité, on ne le remarque pas , on ne ressent pas le fun des combats. De ce coté là il s'agit d'un échec absolu car on a l'impression de s'adapter à l'IA , et ni à ses niveaux d'agression. L'IA a aussi été conçu pour avoir le même comportement que le joueur (utiliser les pièges - se cacher derrière des couvertures, se baisser- tirer à l'aveuglette...)
J'a bien compris que "Goldeneye au service du mal" a essayé d'emprunter quelques idées innovantes pour dynamiser son Gameplay mais il est clair qu'il est très maladroit sur la main d'oeuvre.
Classique, répétitif, linéaire et bourrin, le Gameplay de ce Goldeneye n'a rien d'original et d'amusant sur le long terme... C'est pour cela que quand j'en suis sorti un peu déçu.


- Durée de vie :

Au moins, je ne perdrai pas mon temps à retrouver mon chemin
dans toutes ces zones linéaires. 
On peut souligner la difficulté du jeu qui est un bon point positif car elle est plutôt relevée : j'ai perdu assez régulièrement des parties dans certains passages à cause du surnombre des ennemis.
Il est vrai que ce jeu nous fournit beaucoup en durée de vie mais elle n'est pas de bonne qualité : c'est à dire que je traîne toujours le jeu en longueur car les premières demie-heures sont toujours captivantes mais le jeu devient très vite lassant et je repousse toujours l'échéance car sinon je m'endormirait avant la fin. Ce Gameplay trop répétitif explique que les premières impressions sont toujours funs mais que cela nous induit dans un ennui profond puisque le jeu est trop répétitif : c'est pour cela que le jeu gagne en durée de vie. Je remarque qu'il n y a pas beaucoup de niveaux dans ce FPS mais ils sont extrêmement longs, c'est pour cela que c'est dur de tenir jusqu'au bout parfois ! On distingue au moins des check-points dans ces niveaux interminables. Le jeu est assez long (environ 14-15 heures) mais sans aucune originalité, ni mise en situation et ni aucun rythme. Ce Goldeneye n'est pour moi pas viable : il n'est pas captivant sur la durée.

J'en profite pour vous parler du Multi-joueur abominable que dispose ce jeu. Le mode multi-joueur est catastrophique : les maps ne sont pas extraordinaires du tout; ce mode est triste et rudimentaire pour un jeu sorti en 2004 car il existe un mode à 1 contre 1 et un à 4 avec le multitap. On ne peut même pas jouer en écran splitté. Un défaut majeur du multi-joueur compétitif est que les niveaux sont gigantesques et que nos perso sont ultra-lents dans des duels à 1 contre 1.On assiste donc à des espèces de parties de cache-cache misérables avec aucun amusement et de l'emmerdement assuré !
Par ailleurs, le pistolet d'or et la mine goblin sont des armes disponibles exclusivement en mode multi-joueur.

Voilà pourquoi il ne faut pas s'emballer pour autant sur la qualité et quantité que nous propose ce contenu.


- Les Musiques / Bandes-sons :

Dans ce Gameplay aussi basique il y a aucun effet de surprise !
A quoi pourrais-je m'attendre ? (ironie) 


Il n'y a rien à évoquer de particulier dans cette partie bien que les musiques sont pas-mal: elles peuvent être atmosphériques, électroniques , efficaces et accompagnent l'action. L'OST de ce jeu est honnête et porte bien l'action. Les sonorités restent agréables à entendre mais elles ne sont pas pour autant mémorables. Le doublage et l'intégration des acteurs dans leurs rôles restent corrects.









Il s'agit du tout début du jeu lorsque nous sommes à 
bord d'un vaisseau en compagnie de 
James Bond à droite. 

- Scénario :


L'intrigue du jeu se déroule dans un univers parallèle à celui de James Bond dans lequel on incarne un agent nommé Hunter qui a été désavoué par le MI6 ("Secret Intelligence Service"). Considéré comme responsable de la mort de l'agent 007, il n'a pas d'autres choix que de rejoindre l'armée de Autic Goldfinger et de partir combattre Dr. No, Xenia Onatopp et d'autres antagonistes de la série. Goldfinger nous charge de nous emparer d'une arme redoutable : l'Omen. Nous incarnons donc un agent au service du mal à travers une organisation criminelle. 


Voici la lettre de Goldfinger adressée à Mr. Hunter : 

"Mr Hunter.
Soyer le bienvenu au sein de mon organisation. Je uis certain que notre collaboration vous offrira des avantages sans comparaison avec ce que vous avez pu connaître au MI6. Comme convenu, j'ai pris les dispositions nécessaires pour remplacer votre oeil et vous permettre de récupérer complètement la vue. Cette opération sera conduite par Francisco Scaramanga, qui fera un véritable travail d'orfèvre. Je puis vous assurer que vos capacités n s'en retrouveront que perfectionnées. 
Il ne reste donc plus qu'à traiter la dernière clause de notre contrat : notre ennemi commun, le docteur Julius No. J'estimerai que vous vous serez acquitté de votre part du contrat à l'instant précis où vous aurez éliminez le Docteur No. Vous devez partir immédiatement. Rendez-vous dans les locaux du groupe "Auric Enterprises" en Suisse. Tous les arrangements nécessaires ont été pris pour votre déplacement et vos papiers. 
Mon chauffeur vous attendra à l'aéroport de Zurich. Il s'appelle Oddjob. 
Auric Goldfinger." 

On retrouve beaucoup d'explosions et d'intensité dans ce passage. 


Au fur et à mesure de notre progression dans le jeu en effectuant les missions, le concepteur de notre oeil artificiel Francisco Scaramanga nous dévoilera les nouvelles capacités du Goldeneye comme regarder à travers les murs, brouiller les systèmes électroniques, se protéger des balles et projeter des adversaires dans les airs… Des mini vidéos nous seront présentées au début des missions pour nous expliquer les nouvelles fonctionnalités de notre oeil doré




Après de multiples péripéties, GoldenEye fait la rencontre d’une partenaire : Pussy Galore, une James Bond girl, laquelle le soutient pendant ses tâches. Il réussit également à localiser le Dr No et même à le neutraliser. Cependant, il finit par découvrir que Goldfinger lui a menti ! Pire encore, l’a manipulé afin d’assouvir ses ambitions personnelles : notamment en s’accaparant l’Omen. Ensuite, l’île toute entière de Crab Key explose et notre protagoniste s’en sort in extremis. Il part alors traquer ce traître à l’intérieur de son complexe caché : au repaire du volcan, avec l'espoir de se venger. L’ancien agent au service du mal (Hunter) parviendra donc t-il à survivre à l'armée d’Auric Goldfinger, dont certains sbires utilisent l'Omen ?


Il s'agit de Scaramanga, le créateur de notre oeil artificiel.
Les personnages sont tous prétextes et ont les voit trop peu. Pas d'interactions avec les antagonistes .
Les boss du jeu ne sont pas terribles, ils sont à l'image du jeu ! (fades-insipides-zéro originalité).

En analysant subjectivement le scénario, "Goldeneye au service du mal" est un Trompe-l'oeil (en faisant un jeu de mot). En effet, Ce FPS a travers son titre a trouvé un minimum de notoriété auprès des joueurs nostalgiques du "Goldeneye" légendaire sur Nintendo 64. Il ne s'agit pas d'une séquelle ou d'un hommage à ce jeu. Pour tenter d'apporter de l'originalité, l'intrigue sera suivit sous l'angle des méchants dans une histoire alternative. Ce jeu part avec de bons sentiments et de bonnes bases mais tout s'écroule à la fin lorsque finalement Goldfinger nous trahit : nous ne sommes même plus du coté obscur et nous achèverons le jeu avec une fin ultra-lambda. C'est pour cela que pour moi le scénario est grotesque et un peu trop décomplexé, comme à l'image du Gameplay d'ailleurs. D'autant que les personnages charismatiques de la saga comme Pussy Galore, Scaramanga, Oddjob ou encore Xenia Onatopp sont beaucoup trop survolés et tous prétextes puisque leurs apparitions sont trop brèves. On ne distingue même pas d'interactions avec les antagonistes ni aucune réelle sensation d'être au service du mal : le Gameplay nous propose du FPS trop lambda pour nous impressionné et se mettre à la peau d'un méchant. Cette intrigue de manière générale ainsi que les collaborations avec les ennemis ne sont que prétextes et valables sur le papier pour essayer de démarquer ce FPS des autres. Tout cela reste trop superficiel et nous immerge pas vraiment dans le jeu. C'est pour cela qu'il ne faut pas se fier aux apparences et ne pas s'attendre à un scénario aussi incroyable qu'on pouvait imaginer.

Au secours libéré moi de ce jeu ! (image provenant de RomStation
pour ce trait d'humour^^) 

Abordons à présent le point fâcheux de cette partie, celui d'un combat ultime contre Goldfinger qui n'existe même pas !!! En effet, on ne distinguera même pas un affrontement ultime face à ce boss final, ou même pas à la limite contre des sbires très puissants ! Je n'ose même pas vous révéler les dernières cinématiques du jeu qui démontrent un scénario tout simplement absurde, grotesque et très simpliste ! Décidément, rien n'aura été plus marquant qu'autre chose pour qu'on puisse se remémorer de ce FPS fade, insipide, linéaire et répétitif. En tout cas énorme déception puisqu'il n' y a même pas de combat mémorable ou encore d'affrontement face à l'antagoniste. 


Ma synthèse du jeu : 


Le jeu va très vite devenir gonflant et sans intérêt. 
Goldeneye au service du mal est pour moi un mauvais jeu à cause notamment de son Gameplay et de sa réalisation très décevantes ainsi que de ses modes de jeu très classiques et du multi-joueur complètement raté ! Notons aussi l'intrigue de ce jeu trop grotesque et absurde qui démontre aussi l'incohérence et l' incrédibilité de ce FPS. Le jeu est beaucoup trop linéaire, répétitif et sans aucune mise en situation. Les premières demies-heures seront toujours captivantes mais l'ennui reprendra toujours le dessus. Le jeu gagne justement en durée de vie car je reportais à chaque fois l'échéance d'achever enfin ces niveaux interminables et sans saveurs. "Goldeneye au service du mal" se range parmi la catégorie des jeux "chiants" : c'est à dire qu'on ne ressent pas forcément une difficulté de jeu trop absurde ni injuste mais un ennui mortel. C'est pour cela que les mauvais jeux trop durs voire impossibles ne sont pas forcément les pires car on peut quand même souligner l'intérêt qu'éprouve le joueur à essayer de réussir par rapport aux jeux barbants qui ne donnent pas l'envie de poursuivre. "Goldeneye au service du mal" n'aura pas eu le même succès que le "Goldeneye 64" qui avait été une véritable révolution pour le genre du FPS. J'ai reconnu tous les symptômes et les marques d'"Electronic Arts" dans ce produit : en utilisant un titre aussi prestigieux que Goldeneye pour nous livrer un FPS aussi basique en avançant en ligne droite et en tuant massivement tous les ennemis  sans réfléchir. Il s'agit pour moi d'une déception comparé au prochain jeu James Bond sorti un an après : "Bons Baisers de Russie" qui est d'une bien meilleure qualité. "Electronic Arts" a donc appliqué sa politique comme d'habitude de reprendre des titres cultes et de les briser pour ainsi faire fonctionner la machine à frics. 

Un bien meilleur jeu beaucoup 
plus intéressant ! 



Les critiques de manière générale de la presse et des joueurs sur "Goldeneye au service du mal" sont pour la plupart assez vexantes car beaucoup de magazines spécialisés considèrent qu' "Electronic Arts" n'a fait que réutiliser le nom "Goldeneye" du célèbre FPS sorti sur Nintendo 64 en 1997, dans l'espoir de profiter du même succès que son prédécesseur. Malheureusement, le titre d'EA Los Angeles se révèle décevant sur de nombreux domaines : le moteur graphique est pauvre, l' intelligence artificielle dérisoire, et même encore la durée de vie qui serait pour certain même pas conséquente.

Le jeu fait donc un flop commercial et les critiques pleuvent sur cette tentative très maladroite de réutilisation de la licence à des fins commerciales.






Je tenais à rendre hommage aux sagas "Mass Effect", "Command and Conquer" et "Dead Space" d'avoir été les victimes malheureux de la vague d' "Electronic Arts". J'espère que des futurs jeux vont pouvoir sauver ces licences !





Voici à présent les notes que j'attribue à ce jeu : 


Les notes :

Graphismes : 1 / 4
Maniabilité : 1,5 / 4
Durée de vie : 2 / 4
Musiques - Bandes sons : 3 / 4
Scénario : 1,5 / 4 

Note Globale :   9 / 20



Comparaison avec les moyennes des forums pour : Goldeneye au service du mal - Playstation 2 

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                                  5,2  / 10 

Résultat de recherche d'images pour "logo jeux vidéos.com"
13,9 / 20 
                                              
Résultat de recherche d'images pour "gamekult"
4,4 / 10










Jeuxvidéos.com : 82 critiques ont été posté.
Gamekult : 20 critiques ont été posté.
SensCritique : 366 notes d'internautes ont été posté.


Je me situe extrêmement proche de l'avis global des internautes de Gamekult et de SensCritique où le jeu n'aura pas emballé le grand public. En revanche une nette différence avec les lecteurs de Jeux-vidéos qui offrent à ce jeu 5 points de plus que les autres plates-formes.


Ma critique personnelle sur le jeu "Goldeneye au service du mal" est à présent terminée. Merci à vous d'avoir consacrer du temps à cette lecture qui je l'espère aura été agréable. On se retrouve très bientôt pour une prochaine review qui sera cette fois-ci une critique axée sur le cinéma. J'analyserai et donnerai mon opinion sur un film récent comme je l'avais fait pour "Blade Runner 2049". D'ici là je vous souhaite une excellente continuation^^.










2 commentaires:

  1. Encore une critique que j'ai absolument adoré ! Au risque de me répéter, j'ai la sensation que tu continues à t'améliorer ! Continue comme ça ! :)

    Tu as parfaitement résumé ma pensée sur Electronic Arts !
    Quant au jeu en lui-même, je l'ai encore, et je n'ai pu y jouer qu'un peu il y a une dizaine d'années. Je ne sais donc pas encore trop quoi en penser, mais de ce que j'ai pu en essayer brièvement (le multijoueur), le gameplay était assez moisi pour un FPS, et les graphismes étaient trop simplistes. Ce FPS a de très bonnes idées mais qui sont malheureusement très mal exécutées. En voilà un bon gâchis de potentiel...

    Aussi, le passage sur la disparition des ennemis et le "C'est tout aussi bidon qu'un épisode de Joséphine ange gardien" m'a rappelé de bons souvenirs de la vidéo du JDG sur Virus !

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  2. Ha ha, tu connais la référence à JDG sur les ennemis de Virus qui disparaissent par magie comme Joséphine Ange Gardien ^^ Tu as une grande culture du JDG dis donc ! :)
    Merci bcp Mortamon pour ta grande fidélité, je ferai de même pour ton blog encore

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